Étendu les bras en croix
Le plafond me regarde
Je lance mes yeux comme des dés
Ils clignotent sans que je ne sache
S’ils s’ouvrent ou se ferment
: quand je m’arrête, le jeu consiste à deviner
De quel noir est faite l’obscurité
Les palpitations repliées sur mon torse nu, le jeu ne marche plus
Je me suis bâti un sarcophage de couettes
Où j’attends qu’un prophète me rejoigne ;
Que des doigts somnambules qui grattent les couloirs
De ce labyrinthe dont nous aurons toute éternité